Mentalité déplorable

J'ai participé récemment à une conversation sur un blog qui a fini par déboucher sur le sujet animaux. J'ai osé prétendre qu'un animal avait des droits, et voilà ce que m'ont répondu certains machos et beaufs de première envergure... J'ignore si j'ai le droit ici de citer ces paroles (si ce n'est pas le cas, que l'administration supprime le message) mais elles m'ont fait bondir...


On peut fort bien aimer les animaux, je vis chez mes 6 chats, et considérer ces derniers comme des êtres inférieurs aux hommes. Vous n’y pouvez rien, c’est cette nature fasciste qui est responsable. Un homme ça réfléchit, un chien ça salive lorsque la clochette sonne, même s’il n’y a pas la gamelle avec la bonne pâtée. Et je ne parlerais même pas de toutes ces associations idiotes qui parlent de « droit des animaux ». Ce qui montre que les bons sentiments ne suffisent pas pour faire un juriste, même amateur. Le droit procédant de la raison (et accessoirement de la réciprocité : les animaux ne pouvant consciemment respecter nos droits, nous ne pouvons avoir quelque obligation à leur endroit) il est évident que les animaux ne peuvent avoir des droits. Pour autant cela ne fait pas de moi un horrible salopard qui se réjouit de la cruauté qui peut leur être infligée.

Enfin, on ne peut pas laisser dire tout ça sans rappeler que les humains ne se croient pas supérieurs aux autres animaux : ils le sont.
S’il y a bien quelque chose d’inhumain, c’est cet anthropomorphisme fat qui place l’humanité où il n’y en a pas : chez les bestioles par exemple. C’est paradoxal, mais c’est ce genre de prétention qui pousse à ne pas sentir instinctivement la différence entre ses congénères et un autre mammifère (car je présume que vous vous foutez des « droits » des cafards, lombrics, sauterelles et autres cancrelats).

Je pense que certains ne changeront de mentalité et ça on ne pourra malheureusement rien n'y changer.
Perso maintenant je réagit de moins en moins car pour eux ils sont certains d'avoir raison.

Cette attitude que je réprouve bien sûr,se retrouve chez pas mal de gens qu'on pensait être des humains comme nous...
Et franchement, avec le temps je m'y suis résignée car c'est un moindre mal par rapport à ceux qui négligent ou font du mal aux animaux. L'humain s'est toujours senti le chouchou de la création (il suffit de voir lorsqu'on prend les écrits de toutes les religions - sauf en Orient où les gens qui croient en la réincarnation craignent de revenir sous forme animale et donc d'être "mal traités"- ) et ce n'est que petit à petit que cette idée de faire partie du même monde, d'être nos frères animaux, a pris naissance et prend de l'ampleur. Nous avons maintenant moins de certitudes quant au sort qui est réservé aux hommes (pollution, réchauffement climatique, manque de ressources naturelles) et cela nous rend plus humble, de voir que nous dépendons les uns des autres et que la nature est un tout.
Et le fait que beaucoup pensent que la quantité d'amour dont l'humain dispose est limitée, qu'on ne peut à la fois aimer les humains et les animaux, qu'il faut choisir. Hors, c'est un fait, plus on donne d'amour, plus on en génère. Ceux dont le coeur est un pruneau sec n'aiment personne et on peut aussi, comme beaucoup de gens, militer pour les droits des gens (syndicalistes, droits des femmes, des opprimés...), aimer sa famille et la prendre à coeur, et défendre de toutes ses forces la cause animale et fondre devant les animaux qui vivent à nos côtés.

Ce que je n'arrive pas à saisir, c'est comment on peut avoir 6 chats chez soi, comme il le dit, et ne les considérer que comme des êtres inférieurs. Cela me fait penser aux gens pour qui un animal n'est qu'un objet de décoration ou un jouet pour gosse capricieux. Je trouve incompatible que l'on ait une telle mentalité et que l'on ait malgré tout des animaux chez soi.

Je rejoind entièrement le post de Sacha (ça m évitera d écrire...... ).

Apres Floriane, cette personne peut avoir 6 chats et les considérer comme inférieur à l homme sans pour autant leur faire de mal; il n a tout simplement pas les memes rapport avec eux que nous avec les notres ! mais ça ne veut pas dire que les chats sont battus, mal nourris, mal traités..... il a une autre vision des choses et je ne pense pas que les chats chez lui soient malheureux . Perso, je pense qu il manque et passe à coté de plein de choses, mais regarde autrefois dans les campagnes : mes grands parents avaient énormément de respect, d attentions pour leurs animaux; que ce soient chats, chiens, poules, lapins , vaches, brebis, chevaux. Ils étaient nourris (meme les chats errants); les chats et les chiens avaient leur place dans la maison; jamais les vaches, chevaux, brebis n étaient frappés, laissés malades; les petits ne naissaient pas dans les prés en plein hiver; à l époque où les brebis sont susceptibles de se retourner sur le dos et d y rester en passant par une lente agonie, mon grand pere y passait plein de fois par jour pour les voir....... mais c était des animaux de travail ! le chien gardait la maison, le troupeau; le chat tuait les souris; le cheval faisait les champs etc etc ! de nos jours, l animal est plus devenu une compagnie, plus ou moins forte pour certains.

Et je rajoute que mes parents aussi (ce qui remonte quand même aux années 1946-) avaient toujours un chat, bien nourri, mais selon les critères de l'époque avec des morceaux que le boucher joignait pour lui et des restes de table ou chassait lui-même dehors, un endroit bien au chaud pour dormir à l'intérieur, mais une grande partie de sa vie à l'extérieur. Il était là pour chasser les souris (musaraignes qui rentraient du jardin), recevait des caresses, mais interdiction de se balader dans toute la maison, cantonné aux cuisines et environs. C'était un chat utile, sans maltraitance, bien au contraire, c'était le chat de la maison. Et les enfants s'y attachaient bien plus démonstrativement que les adultes. On a eu aussi des portées, pour lesquelles on trouvait toujours preneur, car les chats ne vivaient pas vieux à cette époque (7/8 ans était âgé!) C'était un autre rapport sans maltraitance, conscients de ce que ce chat leur apportait et du fait que c'était un être vivant. Mais la vie était peu de chose, on sortait de la guerre...